caisse de résonance
6 juillet 2020

Performance réalisée dans le cadre du projet Le Papillon en janvier 2020 à la Librairie L’Hydre aux Milles Têtes, Marseille.

Pour ce projet je m’approprie de la structure du Papillon pour la transformer en portail et en mur d’affichage sauvage. Avec le déplacement de mon corps à travers ce portail, je construit un récit autour de l’occupation du espace public par des femmes. Une bande son avec des recueils de chants et cris de manifestation féministes accompagne la construction du mur. J’instaure aussi un dialogue photographique entre les images de manifestations féministes à Paris et celles du « Bloco Vacas Profanas » (les Vaches Profanes), groupe féministe qui revendique la liberté des corps féminins dans le carnaval de rue à Olinda, Pernambuco, Brésil.

« Renata Pires-Sola, artiste et photographe brésilienne diplômée de l’École des Beaux-Arts de Nîmes, a choisi d’investir le Papillon par un acte performatif. Son projet cherche à retranscrire la voix de la rue, la voix des femmes en lutte dans un espace-temps d’écoute et de traversée. 
Le corps de la femme dans l’espace public est le sujet de nombreuses revendications qui la renvoie à sa propre condition. Par l’enregistrement de sons et d’images, l’artiste croise les médiums pour créer des dialogues entre plusieurs luttes. En France, on assiste à une montée exponentielle du mouvement féministe intersectionnel. Au Brésil, le carnaval est considéré (aujourd’hui plus que jamais) comme un espace de libération de paroles et de gestes politiques. La mascarade, le déguisement et la fête permettent  à des gens de tous âges et classes sociales d’occuper l’espace public. Mais, pour les femmes, le carnaval signifie une confrontation directe qui implique souvent le harcèlement de leur corps.
Au Brésil, par exemple, le groupe des Vaches Profanes revendiquent avec leurs seins nus que leur corps leur appartient et qu’il n’est pas une invitation. »